Chronique

Publié le par lizette

Je suis votre mémoire partielle. Un témoin visuel. De 1970 à aujourd'hui, je vous ai vus arriver dans la vie de la famille, c'est pourquoi, je veux vous raconter ma vision des évènements qui ont fait que vous êtes tous là. Il y avait bien sûr pour moi, les Bouillant et puis il y a eu les Milliat et toutes les "pièces rapportées", dans l'ordre d'arrivée: Rosa et les Pace, Martine et les Davoine et puis, Milan (les Malinar) et ensuite amenés par les petits:  Marielle et Sébastien (les Alaux), Lennaïck et Bruno (les Clavel), Gwenaelle et Benjamin (les Roehrig) et ça continuera j'espère... Une pyramide d'amitié dont je vous laisserai raconter la suite car je crois que moi j'arriverai au bout de mon histoire.
En attendant remontons 40 ans en arrière:


Ca commence en 1970-1971

La famille Bouillant, dont je fais partie  est composée à l’époque,  de la Grand-mère Marie, on l’appelait la Mémée ,  elle a 85 ans ,  Papie Léon il a 60 ans, Mamie Berthe a 59 ans. Moi j’ai 34 ans et Maurice a 24 ans.  Papie  Léon est à la retraite de la SNCF depuis 5 ans. Tous vivent à Ruy. La maison de Lavaizin où logeait le grand père Alexandre, au Carre est louée.  Moi !  Je travaille à la Lyon I à la Doua depuis 1964 (avant je travaillais à l’Ecole de Chimie, rue Pasteur depuis 1957). J’habite à Villeurbanne, rue Chambfort  et Maurice fait ses études à l’ICPI, à la Fac Catho. Il loge avec moi. Ca se passe plutôt bien. On s’entend bien tous les deux. Pour l’ordre et le rangement, cependant, c’est  pas encore ça !

 Souvenirs de cette époque : La baignoire pleine de poils, non rincée.

 Une phrase en passant «  Tu  trouves pas que ça commence à être le bordel, ici ? ».

J’éteins la lampe de la chambre, après avoir enlevé le livre et les lunettes sur le nez, car il s’est endormi. Fréquent.

Une bouteille de lait démaquillant pour enlever les traces du bizutage. Il avait pris le bus comme ça, il était tout bariolé et  il puait…

 Le week end, on rentre chez les parents. Le lundi je ramène ce qui est lourd (car j’ai une voiture à l’époque ça devait être la 4L, j’ai mon permis depuis 1961, Maurice a aussi le permis, il a du l’avoir en 1966 , mais pas de voiture, car il ne gagne pas encore d’argent. Peu importe d’ailleurs, il se sert de la mienne, sans vergogne. Je sors sur la porte « Mais où est ma voiture ? Elle est souvent partie !

Il avait réussi à faire 1000 kms avec ma voiture pendant les vacances  de Pâques ! rien qu'en petites ballades aux allentours!

  Donc revenons à mes  lundis de 1971. Maurice partait en train pour la Fac et moi en voiture. Par conséquent, j’étais préposée au transport du carton qui contenait les cours de mon petit frère. (ceux qui ont connu Maurice savent qu’il aimait toujours  avoir tous ses documents avec lui !).

 Rue Chambfort le lundi soir :

-          Passe moi  les clefs de la voiture, je vais chercher mes cours ! OK

Le lendemain, Maurice pars à la Catho. Il commence à 8 h, il prend le bus (le 7).

Moi ! Je vais au travail, je commence à 9 h. Prête à partir !

-          Mais, Où sont mes clefs de voiture ? Coup d’œil approfondi. Rien ! Eclair de mémoire : Maurice, Le carton ! La clé est dans sa poche !

Alors ! Solution ! Prendre le 7 ! Aller à la Catho (Villeurbanne-Bellecour) récupérer mes clefs de voiture, revenir et reprendre ma voiture pour aller travailler.

Il m’a fait le coup au moins 3 fois !

A l’ICPI il jouait au rugby et aussi il faisait du bénévolat chez les «  Petits frères des pauvres ». C’est là qu’il a rencontré son copain Barruel.

De son passage au lycée de Bourgoin, (il a fait ses études de la 6ème à la 3 ème à St Joseph à Bourgoin, c’était un bon élève, puis il est allé au lycée après une tentative des parents pour le faire rentrer chez le Maristes qui voulaient le faire redoubler car ils ne sortait pas de chez eux ; Colère familiale ! Papie Léon disait- Si on avait été des bourgeois plein de fric !) Donc, après le lycée, il était resté copain avec Jean Louis Chabert, fils de son prof d’Anglais. Deux amis,  mais deux opposés au point de vue croyance. Marrant de les entendre discuter âprement à l’époque ! Avec  Jean Louis il partait faire des ballades en montagne. Ils ne réussirent pas à faire le « Taillefer ». Il faisait toujours mauvais temps, mais ils sont allés ensemble au « Foyer St Benoît » à Venosc. Ce foyer, je le connais aussi, le directeur était le père « de Rodenbeck » quelque chose comme ça, belge d’origine. Plein d’énergie il apprenait aux jeunes la montagne. Maurice a fait, entre autre, car c’était physique les ballades au foyer St Benoit, l’aiguille Dibona sous un bel orage. Ils avaient du jeter leurs piolets qui faisaient des éclairs électriques. Je me souviens aussi qu’une fille, qui était avec eux avait dévissé et était restée suspendue, son chignon contre la paroi !

Au retour du foyer St Benoît, Maurice avait plein de filles qui lui écrivaient, mais c’était sans compter sur les « petits frères des pauvres » qui ont eu pour lui une chose beaucoup plus attrayante !

C’était l’été 1971 (ou 1970, Christine ? Je ne sais plus ?). Maurice était partie avec  Barruel en vacances avec les « Petits Frères » à Buxy. Avec d’autres jeunes, ils s’occupaient des vacances de personnes âgées et c’est là, je crois, qu’il a rencontré Christine. Ils habitaient tous les deux dans des villages proches (Ruy-Sérezin environ 5 kms) et il a fallu qu’ils aillent plus loin pour se rencontrer !

Ce sont leurs sentiments altruistes plus que leur proximité géographique qui les ont rapprochés, ces deux la !

Avec papa (papie Léon), nous sommes allés les voir à Buxy. Je sais qu’au retour on s’était arrêté à « Chapaize » !  Pourquoi Mamie Berthe n’y était-elle pas ? Je ne me souviens plus. La maison où les « Petits frères »  accueillaient les vieux était une ancienne maison de vignerons. Magnifique ! Je me souviens d’avoir déjeuné avec les vieux et qu’il y en avait un, je crois qu’il s’appelait « Burias » qui me disait : « Je lui ai dit à Maurice, cette petite tu devrais t’en occuper ! Elle est bien pour toi ! » Est-ce ça « L’aile de papillon » ?
A suivre.....

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A
<br /> c'est un autre petit bout de l'histoire de mamie Bet et papillon... merci ! Bisous. Marielle<br /> <br /> <br />
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